Au secours ! Je ne sais pas ce dont j'ai besoin !

Au secours ! Je ne sais pas ce dont j'ai besoin !

Une histoire de mécanique

Souvent quand je me trouve happée par mes émotions, ou dans une situation inconfortable, je m'enlise.
Plus j'essaie d'en sortir avant d'avoir pris le temps de comprendre ce qui se joue pour moi, plus je m'embourbe.
Si je vous raconte ça, c'est parce que ça m'est arrivé récemment, de tomber en panne en voiture avec mes 4 nains dedans...

Et là j'aurais voulu un bon génie avec sa baguette magique pour me télétransporter ailleurs...
Ou alors avoir au choix :

  • des connaissances en mécanique,
  • mes oreillettes pour me mettre de la musique et m'encourager,
  • une grande soeur à côté de moi pour me dire que ça lui est déjà arrivée et qu'elle s'en est sortie sans CAP mécanique,
  • des enfants moins bruyants...
Bref...je sais pas vraiment de quoi j'avais besoin à ce moment là, ça se bousculait au portillon...

Dans ma vie de Femme, de Maman, de Soignante -dans ma Vie quoi- ça se passe souvent comme ça. Quand j'ai un fossé ou un pont à traverser, je n'ai pas nécessairement besoin des mêmes choses :  selon les moments, selon les saisons de ma vie -ou de mon cycle d'ailleurs- je n'ai pas les mêmes besoins sous-jacents à ces émotions qui parfois me submergent.
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On n'a pas toutes les mêmes besoins

Me concernant au menu, et ce n'est pas exhaustif :
  • un peu de recul ?
  • une femme de ménage ?
  • mieux me connaître ?
  • redéfinir mon projet pro ? Une journée de formation ?
  • soutien émotionnel et empathique ?
  • énergie, motivation ?
  • repos ?
  • changer de lunettes et voir le beau... être en mesure d'apprécier ma vie telle qu'elle est ?!
  • de changement, de mouvement ?


Chez mes copines soignantes je me rends compte qu'on n'a pas non plus toutes les mêmes façons d'aborder les difficultés ou les défis de nos existences... Et tant mieux, on se donne des idées !

Il y a celles qui aimeraient qu’un bon génie apparaisse (MON bon génie, je partage pas !), la prenne dans ses bras rassurants et la fasse traverser, comme dans un rêve, le fameux fossé.

Il y a celles qui ont une petite idée de la façon de s’y prendre ainsi qu’une bonne dose d’énergie pour y aller. Ce qui leur manque, c’est soit l’audace pour poser le premier pas, ou de la confiance pour oser.

Ces copines là, elles ont besoin de trouver des personnes dans la même situation qu'elles, besoin d’une aide par l'inspiration.

On n'a pas toutes les mêmes outils

Le fait de savoir comment une autre a procédé pour franchir ce pont ou ce fossé, les aide à repérer le premier pas qu’elles pourraient faire, mais aussi et surtout, pour oser se lancer en entendant en background

« Confiance, tu vas y arriver, je t’attends ».

Il y a aussi les copines qui ont besoin d'un soutien de type « tremplin », de quelqu’un-qui-y-croie-à-leur-place (Genre, le bon génie transformé en coach en mode GO-GO-Gooooo ! )
Pour celles-là, de l'écoute peut suffire.
Quelques lectures bien senties, un récit détaillé d’une histoire de résilience peuvent aussi faire le job.

Quoiqu'il en soit, le fameux bon génie,  je crois qu'il remplace la confiance qui nous manque en notre capacité à trouver les moyens qui nous correspondent, à réaliser nos rêves et nos aspirations.
On est tellement habituées à se référer (ou se soumettre) à une autorité extérieure qui nous dit quoi-faire-quoi-penser-quoi-dire- comment-nous-comporter qu'on en a oublié qu'on était les premières à avoir la clé pour savoir et sentir ce qui est bon, pour nous !

Le résultat de tout ça c'est qu'aucun des choix que je fais n'est "meilleur" qu'un autre :

  • Je peux refuser de franchir le pont ; parce que ce n'est pas le bon moment.
  • Si je décide de m'y coller je peux chercher des ressources extérieures pour m'y aider.
  • Je peux aussi décider d'y aller toute seule comme une grande et  me ramasser sur un nid de poule. C'est d'ailleurs peut-être ce même nid de poule qui me permettra de m'engager sur une voie à laquelle je n'avais pas même songé.
  • Y aller à l'intuition, ça le fait bien aussi parfois ! Parfois on se force à passer les décisions au tribunal de notre raison alors qu'on a bien repéré au fond de nous ce qu'on se sent appelée à faire-ou pas.

Alors en ce qui me concerne j'ai renoncé à avoir des enfants moins bruyants et tout le toutim. J'ai juste appelé mon assistance qui m'a envoyé un gentil dépanneur, tout ça pris en charge, et mes enfants ont été en kiff de faire 10 km dans une dépanneuse...
Si bien que c'est mon fils qui veut passer son CAP mécanique !!!

Elle est pas belle la vie ?!








 

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