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Chacun son tour !
Je l'avoue...pendant ces vacances j'avais besoin de détente.
Je me suis offert un massage.
Tout heureuse de cet exploit qui a consisté à rassurer la petite voix intérieure qui me disait "prends soin de toi sinon..." et qui ne finissait jamais sa phrase, je me suis dirigée toute guillerette vers l'institut.
Je vois que Déjà à ce moment là quelque chose s'était passé, qui avait consisté à m'autoriser à entendre ce besoin de détente, le reconnaître.
A ce moment là je me sentais déjà détendue et soulagée à vrai dire !
Première victoire !
J'ai passé une heure sympathique, agréable, les pressions n'étaient pas assez prononcées à mon goût mais contrairement à mon habitude (je suis bien élevée hein ! ) je l'ai exprimé à cette jeune femme parfaitement manucurée...et le miracle s'est produit, j'ai goûté la détente sans râler !
Deuxième victoire !
J'ai profité d'un rayon de soleil pour prolonger la détente et voler encore quelques instants de liberté sans mes nains. Pour une fois, j'ai réussi à identifier mon besoin principal, et je vois que c'était un pari réussi : oui, en effet je me suis détendue.
Troisième victoire !
Je vois aussi que ce besoin de détente criait tellement fort, -il faut dire que je ne m'en étais pas occupée depuis tellement longtemps- qu'il en cachait d'autres...beaucoup d'autres !!! Ces derniers ont donc eu la place de s'exprimer une fois que mon besoin de détente a été pris en compte,...et ils ne se sont pas fait prier, chacun criant plus fort que le voisin tant il avait peur de se faire oublier. Tellement habitués qu'ils étaient à passer à la trappe...tellement habituée que j'étais, à foncer tête baissée sans regarder dans le rétro : légèreté, besoin de sens dans ma vie, soutien, reconnaissance, considération...et aussi besoin de...
Ouh là ! Pas tous à la fois !
Alors Non ! Ce massage n'avait pas pour vocation de nourrir tous mes besoins. Ce n'était pas une fin en soi ; il a été un ingrédient pour me permettre de réaliser qu'en me posant, j'avais laissé de l'espace à mes besoins pour s'exprimer et me parler de moi, de mes aspirations. J'ai aussi constaté que si j'attendais que toutes les conditions soient réunies pour me détendre, prendre soin de moi, commencer un bouquin...je ne le ferais jamais. J'ai mesuré ensuite le nombre de fois où je peste contre ma vie quotidienne pas toujours sexy..."je serai heureuse quand" ; "je serais heureuse si" : sur une plage sans enfants, avec 15 jours devant moi... mission impossible !
Ce massage a été le point de départ de cette réflexion...pas hyper détendant pour les neurones en revanche, mais ça a vraiment créé une ouverture, un espoir.
Alors j'ai décidé que je pouvais être heureuse dans MON décor. A force d'attendre, de préférence en râlant, j'avais créé moi même des conséquences qui me rendaient malheureuse : m'ériger en victime, ne pas prendre la responsabilité de mon bonheur, laisser les autres décider pour moi...et ne pas bouger d'un petit doigt parce que je croyais que tout devait se régler en une fois !
Ce massage a été le point de départ de cette réflexion...pas hyper détendant pour les neurones en revanche, mais ça a vraiment créé une ouverture, un espoir.
Je vois donc qu'être heureuse, construire une vie qui me ressemble, c'est une décision à prendre, c'est parfois ardu dans la vie survoltée que je mène.
